Sommaire
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Les soft skills, comment les définir ?
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Pourquoi les développer au sein de votre organisation
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3 étapes pour permettre à vos équipes de les développer
Les soft skills, comment les définir ?
Si on devait les encapsuler dans une définition précise, on dirait que les soft skills sont l’ensemble des compétences interpersonnelles et intrapersonnelles qui permettent à une personne de naviguer efficacement dans l’environnement social et professionnel.
Les compétences interpersonnelles permettent d’interagir harmonieusement avec les autres et les compétences intrapersonnelles de gérer ses propres émotions et comportements.
En somme, c’est l’art d’évoluer sur la scène sociale et professionnelle avec aisance et adaptabilité.
Ces soft skills sont basées selon Cécile Jarleton, doctorante en psychosociologie du travail, sur trois concepts distincts :
- Les traits de personnalité innés et stables dans le temps (extraversion et introversion, ouverture d’esprit…)
- Les états émotionnels (bonne humeur, enthousiasme, abattement…)
- Les compétences que l’on peut acquérir (la communication, l’adaptabilité, la prise recul, la gestion du stress…)
Par opposition aux hard skills, ce ne sont pas des compétences que l’on peut apprendre dans les manuels mais ce sont tout de même des compétences que l’on peut développer.
Pourquoi développer les soft skills dans votre organisation ?
Imaginez un instant que vous êtes le chef d’orchestre d’un grand ensemble musical. Vos hard skills vous ont appris à lire la partition, à comprendre les nuances entre un forte et un piano, mais ce sont vos soft skills qui vous permettent de sentir l’énergie de vos musiciens, de communiquer votre vision et d’harmoniser les talents pour créer une symphonie mémorable.
Alors non, les soft skills ne sont pas apparues ces dernières années pour révolutionner le monde l’entreprise. Elles ont toujours existé et ont toujours eu un impact.
C’est plutôt l’environnement général qui a changé et qui a mis en avant leur importance.
Le monde relativement stable et prévisible, dans lequel il fallait accumuler des compétences techniques pour réussir professionnellement, a progressivement laissé place à un monde rempli d’incertitudes.
L’accélération des ruptures technologiques, l’essor de l’intelligence artificielle ou l’accès libre à l’information ont fait de la compétence un flux plus qu’un stock.
« Plus qu’accumuler, il faut savoir renouveler.
En plus d’un intérêt individuel, les soft skills ont aussi un intérêt pour les entreprises qui font face à des transformations majeures. Elles ont donc besoin que tout comme leur offre, leurs employés s’adaptent à ces changements pour performer.
Les compétences comportementales douces deviennent donc un terrain de différenciation. Ce ne sont plus seulement des « nice to have », mais des « must-have ». Elles sont le ciment qui lie la technologie à l’humanité et permettent d’innover de manière éthique et durable.
D’où l’intérêt de mettre en place une culture du soft skill au niveau organisationnel.
3 étapes pour permettre à vos équipes de les développer
Les soft skills, est-ce que ça s’apprend ? La réponse est oui.
Encore une fois, on les apprend différemment des hard skills et nous vous avons concocté un article très spécifique qui présente ces différences sur l’apprentissage.
En ce qui concerne uniquement les soft skills, c’est un processus continu qui demande de la pratique et de l’accompagnement. Il est évident qu’on ne développe pas son empathie du jour au lendemain après avoir simplement vu une méthode. Il faut du temps et de la continuité. Cela passe d’abord par une prise de conscience puis par une envie de changer.
Plus facile à dire qu’à faire surtout quand on parle de changement organisationnel forts !
D’après la sociologue américaine Angela Duckworth, les soft skills ont leurs propres ingrédients pour l’apprentissage.
Après avoir étudié les recrues de l’académie militaire de Westpoint en 2004, elle en a déduit que développer les soft skills requiert 4 ingrédients.
Il faut tout d’abord y trouver un intérêt, mais aussi avoir un objectif en tête en rapport avec ses pratiques professionnelles, découvrir par soi-même le sens de ses actions et avoir la volonté de changer.
Cela peut sembler très individuel. En effet, il appartient à chacun d’avoir la volonté de changer par exemple. Il est cependant possible pour les entreprises d’accompagner leurs employés pour leur donner du sens, pour initier les prises de conscience et donner envie d’évoluer.
Comment ? En passant par 3 étapes concrètes :
- Identifier précisément les soft skills prépondérantes pour chaque métier
- Associer soft skills et hard skills en formation
- Encourager la mise en pratique sur la durée
Le premier levier est d’associer les soft skills et les hard skills.
On peut avoir tendance à vouloir opposer ces compétences, chercher à les hiérarchiser, à les dissocier. Mais au fond elles sont complémentaires et peuvent être développées en symbiose.
Vous pouvez accompagner vos collaborateurs en liant les soft skills nécessaires à leurs métiers de façon spécifique et concrète.
Cela permet justement de les relier aux pratiques professionnelles, de donner du sens et potentiellement de susciter l’envie de changer.
Posez-vous la question :
Quelles sont les soft skills spécifiques et indispensables pour réaliser les tâches d’un manager dans votre organisation ? Et celles d’un technicien ? etc.
L’empathie oui, mais concrètement, quelle valeur ajoutée va-t-elle apporter dans les taches réalisées par vos employés ?
Une fois ces associations identifiées, vous pouvez mettre en place des actions de formations concrètes qui lient hard skills et soft skills dans un contexte opérationnel.
Pour mettre en pratique et développer les soft skills au le quotidien, il faut changer ses habitudes. Et pour changer ses habitudes, il faut lever ses barrières et prendre du recul sur ses actions pour initier le changement. Mais avoir envie de changer ne suffit pas, il faut penser à tester une nouvelle méthode lorsqu’on est confronté à une situation donnée. Avec un quotidien parfois chargé et des habitudes solidement ancrées, cela peut représenter un réel défi.
En s’entrainant sur des cas précis qui relèvent de leur quotidien lors des formations, vos équipes pourront associer la compétence comportementale à la compétence technique.
Cela permet de systématiser l’utilisation des soft skills dans la réalisation des taches. Les apprenants voient donc concrètement l’avantage des soft skills dans leur quotidien.
Par exemple, chez Cornak, nous proposons une formation sur l’audace dans la fonction commerciale. Nous travaillons cette soft skill dans un contexte de prospection téléphonique, de rendez-vous commercial et de négociation. Pas besoin de changer de vie pour être audacieux, il faut juste l’être un peu plus dans ses taches au quotidien.
Il faut ensuite continuer de stimuler la mise en pratique en proposant également un accompagnement sur la durée.
Tout comme les compétences techniques ne peuvent s’acquérir sans une mise en pratique au quotidien, on ne peut développer ses soft skills sans revenir dessus régulièrement.
Cela peut passer par différentes formes. Retour d’expérience suite aux formations, ateliers de partages de bonnes pratiques, mentorat, coaching etc.
En somme, les soft skills sont indispensables à la réussite personnelle et professionnelle de vos équipes. Leur maîtrise peut transformer la manière de travailler, de collaborer et d’innover.
En faisant de cette alliance une pierre angulaire de votre stratégie de formation, vous pourrez susciter l’intérêt pour le développement des soft skills et ainsi favoriser une meilleure collaboration et une meilleure performance de vos équipes.